Pézenas, un autre temps

Publié le par la ballade



Ayant passé notre soirée à arpenter les villes et villages cotiers, nous nous trouvâmes fort dépourvues quand la faim fut venue. Avec son cortège d'envies disparates mais tout de meme orientées vers la mer, nous fîmes quelques haltes avant de nous retrouver à l'endroit où la densité de restau OUVERTS au mètre carré est assez importante. Sète. ouais, bof, franchement bof. Il faudrait que je m'achète le guide du routard des restau de la cote sétoise en hiver et par 5°C (facteur vent compris). Car pas question de flaner avec cette température. Tu vois un truc qui te bote, et vlan tu te dis que ça sert à rien d'aller plus loin, puisque tout se ressemble sauf la couleur des nappes.
...hum, moi avoir beaucoup d'amis ... à Sète ...
Sans ne rien dévoiler de cette exquise soirée en agréable compagnie, cette aparté introductive permet de planter le décor sur nos envies dans la journée qui suivit.

Pézenas. Ville oubliée car pas sur la côte, pas complètement, je veux dire, un peu en recul, mais surtout oubliée par la ligne de chemin de fer qui a préféré Sète à Pézenas. D'où une économie un peu trébuchante. Une ville riche de foires, et de petits commerces à l'époque de Molière. Une architecture qui a gardé une authenticité dans la pierre. On s'imagine tout de suite un film tourné au moyen-age dès que l'on pénètre dans l'ancienne ville.
J'avais réussi à dénicher grace à internet, une chambre d'hote dans l'ancienne ville. Une de ces anciennes demeures aux escaliers étroits en colimasson, pierre apparente et sanitaires d'époque (non, je déconne ...).


Quelle ne fut pas notre stupéfaction lorsque nos hotes nous accueillirent. Ils étaient jeunes. Le sourire en plus. et ... les bonnes odeurs de la cuisine chatouillant allègrement nos naseaux.
Le premier soir, nous n'avions donc pas prévu de diner avec eux, puisque nos envies nous avaient guidées sur la cote. Mais en découvrant le petit déjeuner du lendemain (pains faits maison, confitures à tomber), ainsi que leur qualité d'accueil (mais que veut bien dire qualité d'accueil ?), nous nous sommes résolues à les accompagner le soir, et évidemment, nous n'avons pas été déçues par les qualités de cuisinière gastronomique de notre hôte.

Mais pourquoi autant d'éloges ? Parce que des gens qui se donnent la peine pour donner un service de qualité (qui n'est pas hors de prix), ça devient rare. Anciens hoteliers restaurateurs ayant déjà bien roulé leur bosse, ils ont su garder la qualité de leur prestation dans un contexte qui prête aux échanges entre humains (même en anglais, voui). Ils débutent, ils ont des projets plein la tête, notamment celui de créer une cave à vin (attention, il est top calé, il en connaît un rayon, saura vous orienter suivant votre budget et vos gouts), ou créer des week-end à thème avec les artisans du coin. Ce n'est pas gagné, mais on peut y croire.

Une petite halte par là-bas, vous ne serez pas déçu si vous êtes des curieux d'histoire et/ou des gastronomes.

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